Chère lectrice, cher lecteur,
“Tiens, goûte mon kôso.”
C’est ce qu’une amie m’a dit en me tendant ce verre.
Je ne savais pas du tout de quoi il s’agissait…
Je m’apprêtais pourtant à découvrir une boisson faite-maison délicieuse et bourrée de vitamines (je vous partage la recette un peu plus bas) !
A la première gorgée, ça a été une explosion de saveurs en bouche…
J’ai eu l’impression de croquer dans une pêche fraîche 🙂
J’ai félicité mon amie pour son délicieux sirop maison mais… Je ne comprenais toujours pas pourquoi elle appelait ça “un kôso”.
Elle m’a expliqué que ce que cette boisson n’était pas un sirop de fruit comme les autres.
Pour le confectionner, elle n’a utilisé ni casserole, ni plaque de cuisson…
Un sirop de fruit sans aucune cuisson
Le kôso est une merveilleuse invention.
C’est un sirop qui ne nécessite aucune cuisson, tout se fait à cru et naturellement.
Pour le fabriquer, il faut uniquement des fruits crus, du sucre et du temps !
Une fois mélangés, ces ingrédients donnent progressivement un délicieux sirop fruité…
Tout ça, sans aucune intervention de votre part 🙂
Cette transformation presque magique a un nom : la fermentation.
Une fermentation naturelle qui vous veut du bien
Cette technique de fermentation venue tout droit du Japon est non seulement délicieuse…
Mais elle a en plus plusieurs avantages :
- Elle se fait naturellement – Lorsque les fruits crus sont mélangés au sucre, les levures sauvages présentes sur les fruits se mettent progressivement à fermenter. Il n’y a rien besoin d’ajouter ;
- Elle produit des enzymes – En japonais, kôso veut dire “enzyme” ! Lors de la fermentation, des enzymes se créent naturellement dans le bocal. Ce sont des protéines stimulantes pour votre digestion ;
- Elle conserve les vitamines des fruits – Le sirop est bien plus vitaminé que lorsqu’il est préparé par cuisson !
Le kôso est une excellente alternative aux sodas industriels bourrés d’additifs et de saveurs artificielles !
C’est une boisson faite-maison, vitaminée et fermentée 🙂
Lancez-vous dans la préparation de votre kôso maison !
Pour préparer votre kôso maison, il vous faut :
- Les fruits bios de votre choix et bien mûrs de préférence ;
- Du sucre blanc (de betterave de préférence) ;
- Un bocal en verre ;
- Un tissu avec un élastique.
Ici, je prépare un kôso pêches / romarin de mon jardin 🙂
Côté quantité, c’est très simple. C’est un “tant pour tant” : si vous utilisez 500 grammes de fruits, il vous faudra 500 grammes de sucre.
C’est parti pour la préparation !
Etape 1 – La mise en bocal de vos fruits crus
- Commencez par couper vos fruits en morceaux. Pesez-les puis mettez-les dans un saladier et ajoutez y vos aromatiques ;
- Ajoutez ensuite la même quantité de sucre que de fruits dans le saladier et mélangez le tout ;
- Puis remplissez votre bocal en veillant à tasser votre mélange pour bien faire dégorger vos fruits. Leur jus va commencer à se mélanger au sucre ;
- Une fois toute la préparation dans le bocal, recouvrez-le d’un linge propre et un élastique pour le protéger de petits insectes gourmands. Laissez votre bocal à température ambiante.
C’est maintenant parti pour le moment le plus difficile pour les gourmands : L’attente 🙂
Etape 2 – La première phase de fermentation
Le temps total de fermentation d’un kôso dépend de la chaleur de votre intérieur :
- En été, comptez entre 7 à 10 jours ;
- En hiver, cela peut aller jusqu’à 15 jours.
Chaque jour, vous allez observer votre préparation évoluer sous vos yeux jusqu’à devenir un beau sirop.
Concrètement, ça va se passer en 2 phases de fermentation.
Pendant la première phase de fermentation (entre 2 à 5 jours selon la température de votre appartement), mélangez votre préparation 1 à 2 fois par jour.
Cette étape est primordiale pour éviter que se développent des moisissures sur le dessus de votre préparation.
Ma petite astuce pour ne pas oublier de mélanger : je laisse toujours mon bocal sur mon plan de travail dans la cuisine 🙂
A l’intérieur du bocal, vous allez observer dès le lendemain que la préparation est déjà un peu liquide. Le sucre se dissout.
Les jours suivants, le sucre se dissout entièrement et se transforme en sirop.
Vous voyez apparaître des bulles à la surface de votre préparation. Bonne nouvelle, votre sirop fermente !
Etape 3 – Le deuxième temps de fermentation
Après plusieurs jours, vous allez voir vos fruits remonter à la surface.
C’est le signal que vous rentrez dans la deuxième phase de fermentation, qui dure 7 jours.
A partir de ce moment-là, vous n’avez plus besoin de le remuer tous les jours, une fois tous les 2-3 jours suffit.
Au bout de 7 jours, filtrez votre préparation à l’aide d’un chinois ou d’un torchon propre pour récupérer votre sirop cru.
Ne jetez surtout pas les fruits ! Ce sont de vrais bonbons que vous pouvez manger avec un yaourt, dans une recette de gâteaux ou même utiliser comme base d’une confiture.
Il ne vous reste plus qu’à déguster votre kôso comme un sirop classique : déposez quelques gouttes dans un grand verre d’eau.
Explosion de saveur assurée 🙂
Amusez-vous avec des associations de saveurs uniques !
Ce que j’adore avec le kôso, c’est qu’il peut se préparer avec n’importe quel fruit. C’est la liberté totale !
Vous pouvez :
- Mélanger différents fruits dans un seul bocal – La fraise et la rhubarbe s’allient par exemple super bien ;
- Aromatiser vos fruits avec des herbes aromatiques – J’adore ajouter de la menthe ou de la verveine à mes préparations ;
- Mélanger fruits et légumes – Le duo orange / potimarron est délicieux.
Amusez-vous avec des associations qui vous font envie !
Votre sirop cru se conserve très bien jusqu’à 2 mois au frigo.
Mais il est tellement bon qu’il ne fait souvent pas long feu… 😉
À bientôt,
Sarah
Sain au naturel
